Dans mon post précédent, j’ai parlé du fait qu’en 2014, après 7 ans de SSII, j’avais tout plaqué pour partir à l’étranger avec ma femme et mes 2 enfants. Dans celui-ci, je vais parler du déroulement de cette aventure.
Premièrement, il me fallait prendre une décision radicale. Ma vie professionnelle de l’époque ne me convenait plus. Je me rappelle avoir décidé de tout quitter lorsqu’en 2013, de retour d’un déplacement professionnel de 5 jours (voir post précèdent pour le contexte), mon fils de 1 mois s’est mis à pleurer, lorsque je l’ai pris dans mes bras. Super motivation pour une remise en cause, non? Une fois la décision prise le reste n’était qu’étapes pour y parvenir.
Mais vers quelle destination partir? Le destin m’a aidé à décider. En effet, la proximité des journées du Québec de novembre 2013 à Paris a permis à ma femme et moi-même de nous dire que Montréal serait une bonne destination. Nos discussions avec les québécois semblaient indiquer que le ratio travail/famille était mieux respectés qu’en France. Nos impressions se sont confirmées avec les différents classements des meilleures villes (Montréal est 2ème derrière Toronto) où vivre. La destination choisie, il restait le comment y parvenir?
Suite aux journées du Québec, j’ai eu l’occasion de faire une petite dizaine d’entretiens Skype. Malheureusement pour moi aucune firme n’a semblé vouloir financer un permis de travail. Je sentais un blocage sur le fait que j’avais une famille ou en tout cas que je n’avais jamais mis les pieds en Amérique du Nord. Pour débloquer la situation, je fais la demande d’un permis vacances travail, que j’obtiens parmis les 6000 reçus sur 35000 demandes. La chance, le destin bref nous avons le sésame d’entrée.
Il reste à trouver un job. J’envoie des dizaines de candidatures par semaine sans grand succès puisque la plupart des entreprises ne recrutent pas à l’international. Mais comme notre décision est prise et que nous partons pour Montréal le 18 juin 2014, tout ceci va finir par se débloquer puisque les journées du Québec de mai vont bientôt arriver.
À ces journées du Québec, je retrouve pas mal d’employeurs déjà rencontrés aux journées précédentes. Je prends pas mal de contacts et je positionne des entretiens pour mon arrivée en Juin. Je suis assez optimiste de trouver du travail sur place.
En parallèle de la recherche d’emploi, c’est la vente de notre vie. Enfin la vente de toutes les choses matérielles qui ne tiennent pas dans nos 70 kilos de bagages autorisés. Voitures, meubles, tout y passe sauf la maison qui sera louée. On ne sait jamais, nous allons peut-être devoir rentrer dans quelques mois. Puis vient le temps, de charger ma 205 avec les valises, les enfants et de parcourir les 400 kilomètres jusque chez mes parents. Ça reste une traversée épique. Dieu qu’elle me manque ma 205…
Arrivée chez mes parents, aux alentours de Chartres et finalisation des derniers préparatifs pour notre vol du lendemain et là, réception d’une offre d’emploi pour début Août. Ce qui va me laisser le temps de prendre des vacances, visiter et trouver un logement long terme.
La traversée de l’Atlantique et l’arrivée furent des cauchemars. D’une part mon jeune fils d’un an n’avait pas de nacelle ce qui l’a incité à mettre une ambiance sonore des plus sympathique pendant tout le vol. D’autre part, le débarquement à Montréal se suit par un voyage en taxi dans les embouteillages qui finit 2 heures et 150 dollars plus tard. L’envie de pleurer nous gagne mais la fatigue ne nous le permet pas.
Malgré tout, après quelques jours pour se remettre, le kiff commence. Nous tombons tous les 4 en amour de Montréal. Et je peux dire, que 3 ans et 3 hivers plus tard c’est toujours le fun. Bref suite à toutes nos aventures, si j’ai un conseil. C’est de ne pas hésiter à faire un changement radical dans sa vie lorsque notre voix intérieure nous dit ras le bol de tout ça.